Une réunion informelle de deux jours des ministres de l'énergie, présidée par le ministre grec de l'environnement, de l'énergie et du changement climatique, Yannis Maniatis, a eu lieu au Zappeion Mégaron d'Athènes, les 15-16 mai, avec la participation du commissaire à l'énergie, Günther Oettinger, et des ministres compétents de l'UE.
Parmi les principaux sujets discutés lors de la réunion figurent la sécurité énergétique, le financement de mesures d'efficacité énergétique et le financement de projets d'intérêt commun (PIC) dans le domaine de l'énergie. Au cours du déjeuner de travail, la gouvernance d'un cadre pour le climat et l'énergie à l'horizon 2030 a été débattue.
Le ministre grec de l'environnement, de l'énergie et du changement climatique, Yiannis Maniatis, s’est félicité de la réunion fructueuse et constructive. « Nous avons traité la question de la sécurité énergétique de l'UE, ainsi que les défis et les perspectives à un moment où la crise ukrainienne n’est toujours pas finie. Dans ce contexte, nous avons examiné un certain nombre d’importants choix, mesures et lignes directrices », a-t-il noté. Selon le ministre grec, ces politiques concernent l'amélioration de la cohérence entre la stratégie européenne de sécurité d’approvisionnement et le cadre pour l'énergie et le climat à l'horizon 2030, des mesures visant la réduction de la demande en énergie, le développement des énergies renouvelables et conventionnelles endogènes s’appuyant sur l'expérience acquise grâce à la recherche réussie, effectuée en Méditerranée orientale. Les participants ont également discuté de la diversité des fournisseurs externes et des routes du gaz, de la réalisation d'un marché d’énergie opérationnel et pleinement intégré, de l'effort systématique pour que l'UE s’exprime d'une seule voix puissante et à travers une stratégie pour ce qui est de sa politique énergétique extérieure, en particulier avec les pays tiers, ainsi que de la révision des mécanismes de solidarité et d'intervention d'urgence afin de promouvoir l’efficacité et de faciliter une réponse rapide.
En ce qui concerne l'efficacité énergétique, le ministre grec a déclaré: «Pour moi, en tant que président du Conseil des ministres de l'énergie de l'UE, tout comme pour la Commission européenne et pour nous tous, l'efficacité énergétique est l'une des questions les plus importantes, tout en étant le capital énergétique le moins utilisé dont l'Union dispose ». Dans ce cadre, le Conseil a confirmé que, même si l'UE dispose d’outils financiers appropriés, il reste cependant encore beaucoup à faire aux niveaux national et régional. Il a également été convenu qu'il y a un besoin de plus d'informations destinées aux investisseurs, de simplification des procédures administratives et de mise en œuvre de façon exemplaire des plans d'efficacité énergétique dans les bâtiments publics. De même, par rapport aux grands projets d'infrastructure énergétique, comme il a été convenu lors de la réunion et comme l’a souligné le commissaire compétent, il est nécessaire de promouvoir la mise en place de guichets uniques afin d'assurer l'octroi de licences express.
Enfin, en ce qui concerne la question d'une nouvelle gouvernance énergie-climat, les ministres ont caractérisé de mots clés la «flexibilité», pour ce qui est de la définition des objectifs en fonction des besoins et des capacités nationales, et la «compatibilité» entre la feuille de route et les objectifs communs de l'UE. « Nous avons déjà investi dans la coopération régionale pour le développement des infrastructures et la réglementation des marchés. Ces principes feront partie de la préparation du Conseil européen de juin et d’octobre, tout comme des conclusions du Conseil européen en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030 », a indiqué Yannis Maniatis.